Assis(e) sur le dos de mon cheval
je vais tranquillement à travers la campagne.
Mes pensées m’accompagnent fidèlement à l’amble.
Mes pensées sont toujours là, présentes, avec moi…
comme je porte ma tête, mes mains ou mes bras,
elles sont là !
Et j’avance au pas sur le chemin.
Mais de quoi me parlent-elles, mes pensées ?
D’un souvenir agréable ? qui réveille une émotion agréable ?
D’une musique agréable ? qui éveille une sensation agréable ?
D’une image agréable ? qui évoque une Vivance agréable ?
D’une caresse douce ? qui me rappelle un moment doux ?
ou me parlent-elles ou évoquent-elles plutôt
Un souvenir désagréable ?
Une sensation négative ?
Une émotion négative ?
Une image inquiétante ?
De la même manière que je tiens les rênes qui enserrent le col de mon cheval, je peux tenir les rênes de mes pensées…
Quand elles me sont agréables, j’en profite, je les laisse me remplir de joie,
je savoure leur présence.
Mais quand je m’aperçois qu’ elles me dérangent, m’oppressent ou m’obsèdent, je peux essayer de les tenir entre mes rennes.
Je peux les diriger là où moi je désire aller.
Je peux les ralentir, les freiner… jusqu’à les stopper … voire les éloigner de ma monture. … Ou bien vais-je me laisser entraîner, sans guidage, là où mon cheval veut aller ?
Jusqu’où vais-je laisser mes pensées me conduire ?
Je peux décider de choisir ma direction .
Alors à l’amble j’irai là où je veux aller, là où je peux aller
paisiblement, sereinement,
jusqu’au point du jour…
Photo by Johannes Plenio
Et si on attelait le cheval au train ????
Bernard