Ou l’Art de la résilience
« There is a crack in everything « Leonard Cohen chantait cette chanson en 1992, « il y a une faille en toute chose… »
Et il y a une faille en chaque personne. Nos failles peuvent nous empêcher de respirer et de vivre sereinement. Nos blessures peuvent être déstructurantes, nous y pensons tout le temps. Elles produisent de l’anxiété, nous empêchent de dormir jusqu’à nous rendre malades à force de ruminations mentales.
Le plus dur au cœur de la tourmente c’est d’imaginer que ça va s’arrêter bientôt. Que la mer déchainée va se calmer et que le beau temps est juste derrière ces gros nuages.
Nous cherchons des réponses à nos questions. Pourquoi ceci ? Pourquoi cela ? Nous allons fouiller dans notre mémoire pour trouver des raisons et des arguments qui justifieraient telle ou telle parole, tel ou tel comportement. Là est notre première erreur ! Ne regardons pas en arrière.
La clé de la solution existe, nous le savons, mais nous ne trouvons simplement pas, immédiatement, la bonne clé dans notre trousseau. Car nous reviennent à la mémoire de manière incontrôlée des souvenirs flash précis et vivaces, marquants.
Nous n’avons pas beaucoup d’influence sur ces éléments mais nous avons une responsabilité sur nous-même pour ne pas nous laisser entraîner dans le ressentiment.
Si j’accepte en pleine conscience et en pleine confiance mes limites, mes imperfections et mes fêlures, je suis prê.te à avancer vers une solution et vers plus de sérénité.
Une petite étincelle peut tout débloquer. Une ébauche de solution, même hésitante peut se présenter à moi. Un rayon de lumière peut s’infiltrer dans la brèche.
Si nous devenons souffleurs de patience...nous serons surpris.es car nous laissons de l’espace et du temps pour que le calme puisse advenir. Et nous serons délivré.es.
Et Léonard Cohen continue son refrain : « There is a crack in everything. That’s how the light gets in ».
« Il y a une faille en toute chose…c’est ainsi que la lumière entre .
Le lien vers la chanson
https://youtu.be/c8-BT6y_wYg
Petit + sur le sujet :
Le Kintsugi est l’art japonais qui redonne vie à des objets cassés. Cet art cherche à sublimer ce qui est abimé et même à embellir l’objet autour de ses fractures. La fissure n’est pas relativisée, bien au contraire, elle est mise en avant et on construit autour d’elle et avec elle. Cette discipline philosophique nous incite à accepter les défauts, les cassures, plutôt que de vouloir les cacher ou les dissimuler. En psychologie nous parlerons de Résilience. La faille peut devenir le début de quelque chose de plus beau, de plus fort.