c’est un état d’urgence biologique !

Nous ne pouvons plus nous souvenir de ce temps où il fallait remonter les horloges chaque jour à heure régulière pour qu’elle nous donne l’heure pendant la journée. Peut-être qu’une vieille photo jaunie nous rappelle encore ces temps révolus. Aujourd’hui c’est notre ordiphone ou si vous préférez votre portable connecté ou encore votre assistant ou prothèse numérique qui vous donne l’heure du jour et de la nuit. Avouons le sans lui nous ne saurions plus vraiment nous orienter dans la vie. Il parait que nous le regardons en moyenne 150 fois par jour, et pas seulement pour nous donner l’heure !

Nous avons besoin de repos, c’est notre condition humaine qui nous l’impose . C’est même une urgence biologique pour rester en bonne santé…ou pour la retrouver.
Mais où nous reposons-nous le mieux ? Sur un canapé ? Dans un hamac ? Dans notre lit ?
Qu’importe ! En général c’est à l’horizontale que nous atteignons le mieux l’état de repos.
C’est dans un lit que l’on conçoit, que l’on naît, qu’on fait l’amour, qu’on réfléchit, qu’on lit, qu’on est malade et … que l’on meurt. De la naissance jusqu’à la mort, le lit est un espace de vie. Nous y passons environ un tiers de notre vie ! D’où l’intérêt d’aménager agréablement ce lieu avec confort et esthétique en évitant à tout prix d’y emporter les appareils électroniques !
Une chose est universelle, c’est pendant la nuit, durant le sommeil que les humains remontent les mécanismes de leur horloge biologique.
D’où hélas les difficultés du biorythme perturbé pour les travailleurs de nuit !
C’est en position horizontale que le corps se repose vraiment le mieux pour relâcher les tensions musculaires des multiples activités physiques, mais également mentales. Et c’est dans l’obscurité que nos yeux clos trouvent le mieux la porte d’entrée du sommeil. C’est notre horloge interne qui pilote le processus de l’endormissement. Et ça démarre avec la sécrétion de l’hormone mélatonine.
Nous avons aussi besoin de ce répit de quelques heures pour rêver et reposer notre corps en entier…Et c’est notre cerveau dirige la manœuvre. Même si celui-ci semble se reposer, il reste actif, mais d’une autre façon que durant le jour. Il s’octroie néanmoins une déconnexion pendant la période de sommeil profond, pendant ce laps de temps il nettoie le disque dur, il se déleste de l’inutile.

Et bien sûr c’est notre cerveau qui nous emmène dans le pays des songes. Alors que notre corps lui est complètement immobile, pendant les phases de rêves notre cerveau lui est bien actif. Il établit – de façon inconsciente – des liens émotionnels entre tous les évènements et les sensations vécus durant la journée. D’où notre étonnement parfois au réveil de telle ou telle image ou bien de telle ou telle scène qui nous reviennent à la mémoire. Que signifient-elles ? Y a-t-il un message à décrypter ? Pour Sigmund Freud le rêve témoigne de désirs et de besoins que nous n’avons pu assouvir pendant notre état de veille !
Peut-être vaut-il alors mieux que nous ne sachions pas tout de nos rêves et que nous gardions un peu de suspense et d’inattendu pour la journée à venir !

En toute insouciance, mettons-nous au lit et endormons-nous pour faire de beaux rêves !

 » Le sommeil est le mystère de la vie. Il y a un charme profond derrière ces yeux clos. Et c’est dans cette obscurité qui traverse la lueur tranquille de la veilleuse et dans le silence que je mesure la respiration rythmée et lente des êtres chers endormis  » Henri Frédéric Amiel – Journal intime – 1853