Ma parole ! ma boussole est devenue folle.
Devant l’aberration de nos vies actuelles, j’arrête de vouloir contrarier le glissement émotionnel dont je suis involontairement l’objet. J’autorise, en pleine conscience, ce mécanisme de défense à se mettre en place, pour un temps car je sens que toute cette affaire devient épidermique ! Ça m’énerve, ça m’gratte, ça m’démange, ça m’donne des boutons. J’ai développé une forme d’hyper sensibilité, voire d’allergie, et peut-être même d’intolérance, à certains mots et à certaines expressions.
En psychologie l’allergie est un mécanisme d’autodéfense. Elle est souvent provoquée parce que ce qui nous entoure nous semble hostile et réveille en nous un évènement difficile et cela de manière souvent inconsciente. Chez moi c’est presque ça, mis à part la manière inconsciente! Car je connais parfaitement l’allergène et je vais le traiter avec la même férocité et radicalité que les poux ! Qu’on ne s’y trompe pas, je ne parle pas du virus, je parle de la hantise et de la pression, parfois même de l’intimidation que nos dirigeants et médias mettent dans nos esprits en état d’alerte permanent depuis 7 semaines. Nous sommes épuisé.es de l’insécurité qui règne, et dans notre pays plus particulièrement l’incohérence des annonces contradictoires nous malmènent.
Heureusement dans un sursaut de réalisme je me suis secouée !
Nooon résiste à tout cela !
Ce « nooon », ce simple mot libérateur m’a redonné la liberté de penser, d’analyser et de discerner ! J’ai eu chaud !
J’ai failli me laisser piéger dans l’absurde victimisation qui m’emmenait tout droit dans le gouffre de l’angoisse générale.
Après la décision de revenir dans mon monastère intérieur, seule avec moi-même, je me sens déjà mieux. Je respire mieux, j’ai faim, j’ai soif et j’aime la vie.
Ne nous interdisons pas de vivre libres
Masqué.es pour se protéger soi-même et protéger les autres,
Mais libres