J’évoquais hier la chute, l’échec ou l’accident, la maladie, le traumatisme de la rupture. Rupture, cassure du fil de notre vie « normale », de notre vie de tous les jours, celle que nous connaissions hier et qui n’est plus celle d’aujourd’hui.
Il y a toujours un après. Après toute chute, après tout effondrement qu’il soit professionnel, familial, physique ou psychique nous sommes sonné.es, effondré.es, fracassé.es, à terre.
Il nous faut du temps pour conscientiser, pour comprendre.
Il faut laisser le temps au temps de la guérison. Prendre le temps de reconnaitre l’épreuve traversée. Prendre le temps de laisser s’éloigner les éléments perturbateurs.
Ne rien vouloir presser.
Revenir vers son centre et comme un animal blessé se mettre à l’abri se protéger, protéger son corps, son moi et attendre…
Attendre quoi ?
Attendre que les ondes du choc inaugural s’éloignent peu à peu.
Attendre que les blessures dans le corps et de l’âme cicatrisent.
Appliquer avec douceur des remèdes, des onguents, des pommades… et des caresses sur les plaies.
Patienter…devenir son propre patient.
Rien ne presse.
Respirer, dormir, regarder le ciel et les arbres, marcher à son rythme…
Être avec celles et ceux qui comptent pour nous. Laisser les heures passer, les jours se dérouler, penché.e à la fenêtre de notre propre existence.
Rien ne presse.
Ecouter son corps et attendre qu’il nous donne les signes que le temps est venu de se relever. Ces signes ne seront perceptibles que par nous même. Se refaire confiance. Le changement est intérieur, il est alors possible de recommencer à bouger, à rêver, désirer, imaginer, créer et avancer plus loin…
Chère Dominique ce matin encore tu m as emmené dans des profondeurs intérieures qui nous font du bien. En lisant ton texte c est la lenteur que dégage ton récit qui me touche et me transporte, le pas à pas de ne rien précipiter pour se relever de nos chutes qui me parle. J aime beaucoup le tableau de Dali « la femme à la fenêtre » qui décrit pour moi ce regard.
Belle journée à toi.