il y aura toujours les poètes

Si les déplacements, les sorties vous sont impossibles alors retrouvons nous avec Albert Camus: « La Liberté ce n’est pas l’espoir de l’avenir. C’est le présent et l’accord avec les êtres et le monde dans le présent ».

Ce temps de pause imposée nous interroge: Et si la meilleure stratégie en ce mois de printemps aux tonalités moroses était un retournement ? Si je faisais de cette période non un repli mais une ouverture…à la Poésie de la vie.

« Je donne à mon espoir tout l’avenir qui tremble comme une petite lueur au loin dans la forêt » écrivait Guillaume Apollinaire

Et si je profitais de ce temps de recul pour expérimenter plus intensément l’instant Présent. Mon Présent.
Si j’en profitais pour m’asseoir, sans culpabilité, pour nourrir ma créativité ! Une petite expérience de « retraite » avant l’heure !
De temps en temps j’en avais rêvé et voilà que cela s’impose à moi. Rester chez moi ! Que ces heures sont drôles, elles n’ont plus la consistance habituelle, elles sont sorties de mon rythme, de ma routine. L’expérience de ce ralentissement de ma vie quotidienne me ramène à l’état de contemplation, d’isolement, mais pas de solitude.

Nous avions oublié que  » la prospérité a un cortège de craintes et de déplaisirs. Et l’adversité apporte avec elle réconforts et espoirs » Francis Bacon

A chacun de nous de re-penser notre capacité de solidarité, de rester en relation avec les autres personnes. Un coup de téléphone donné, un petit signe de la main pour soutenir, pour garder le lien. Relions-nous un peu davantage à notre intériorité…pour sortir de la coquille de l’inquiétude et aller vers les autres…et penser aux autres.

Nous sortirons alors enrichis, lumineux de ce printemps inédit !