Je m’appelle « Dominique »

Et on m’appelle « Dominique »

Vous ne vous en souvenez sans doute plus, et moi non plus, mais lorsque nous étions petits enfants, nous avons commencé par dire (après maman ou papa) « non« … et seulement après nous avons progressivement appris à dire « je« . Pour grandir il a fallu que nous trouvions notre place dans la famille, ce qui n’était jamais gagné d’avance. Il nous a fallu apprendre à nous affirmer et à nous positionner par rapport aux autres. Cela ne se passait souvent pas sans heurts et pleurs !
Devenir autonome ce n’est pas rester dans une matrice tiède et douillette où nous ressemblerions à quelqu’un, ou nous imiterions une figure tutélaire, comme à un clone indifférencié. L’appropriation du « je » est une autre naissance. Ce fut le début de notre histoire singulière, « moi je… « .
Ego eimi  « j’existe », « je suis ».
« Je m’appelle Dominique « . La dernière fois que j’ai prononcé cette phrase c’était lors des premières leçons d’anglais et d’allemand au collège : « My name is Dominique ». « Ich heisse Dominique« .

Faites voir l’exercice de vous appeler vous-même !
D…… où es-tu ?
D…… m’entends-tu ?

A travers notre prénom nous existons pour les autres. Nous nous reconnaissons par notre prénom. Il dit qui nous sommes. Il parle de nous. Il fait partie intégrante de mon identité. Il nous situe dans une époque, dans une histoire. Dans notre propre histoire. Notre prénom a un visage. Il nous définit comme personne. Toute notre vie ce prénom nous accompagne. Il est inscrit partout. Sur nos papiers d’identité, sur nos actes de naissance et de mort ! Autant aimer ce prénom choisi par nos parents le jour de notre irruption sur terre ! Notre prénom vient de plus loin, il n’a pas été inventé par ceux qui nous l’ont transmis, mais il a sûrement un lien avec leur histoire à eux. Moi je suis reconnaissante à mes parents de m’avoir prénommée Dominique.
Mais ce n’est pas le cas pour tout le monde. Longtemps les personnes étaient obligées de porter un prénom (voire un nom) dans lequel elles ne se reconnaissaient pas. Aujourd’hui il est facile de changer d’identité. Si cela participe à l’équilibre de la personne, il faut le faire pour trouver l’harmonie entre le soi et sa personne intrinsèque.

Notre prénom nous colle à la peau comme un habit bien taillé, du début jusqu’à la fin de notre vie.
Il est important de se sentir bien dans son prénom.


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