Ces mots qui nous font…

Quand les mots s’en mêlent.

Avant de prononcer une parole nous la pensons rarement au préalable.
Et c’est normal, 99% du temps le langage est, tout comme la respiration, un système autonome voire automatique. Nous n’avons pas besoin d’y penser consciemment.

Mais nous pourrions également penser autrement et le dire autrement,
Ce processus s’appellera en pleine conscience. Je sais et je ressens de façon approfondie tout ce qui sort et ce qui entre dans mon corps. Ce sont d’ailleurs des mouvements entrants/sortants qui régulent TOUT ce qui se passe en moi.
L’air – l’oxygène, le CO2 qui nous traversent de manière interrompue, par le nez, par la peau – Les aliments solides et liquides que nous ingérons par la bouche et dont nous rejetons les résidus inutilisables par nos organes, par les urines et les selles – les mots, les sons, la musique que l’on entend par nos oreilles – les paroles, le chant et les sons qui sortent de notre bouche entre nos lèvres.
Mon identité est la conjugaison de tout cela. Les mots sont une signature. Notre signature.
On aimerait pouvoir dire : Quelle sublime alchimie ! Mais en parlant de chimie, bien sûr que rien n’est stable, définitivement figé. Nous ne sommes pas des robots ! Nous sommes des « vivant.es ». Ce que signifie ce mot c’est que nous sommes tous appelés à bouger, à trembler, à vibrer, à souffrir, à mourir … de joie ou de tristesse, de sérénité ou d’anxiété.

Nos mots ont une origine, ils ne sont pas seulement l’expression d’une représentation mentale, ils induisent toujours des émotions et des sensations que je sais lire, ou pas. Ainsi toutes mes sensations et mes émotions incarnées font que : moi c’est moi et l’autre est autre.
Nos mots transformés en paroles possèdent un potentiel de guérison, d’aide, de soutien, de cohésion, d’unification. Mais également hélas, une capacité de séparer, de blesser, d’humilier ou même de détruire.

Les paroles associées à nos gestes font que nous sommes des êtres singuliers, des personnes pouvant par ce biais nous aimer, nous encourager et nous estimer mais aussi se comparer, se juger, s’envier et se jalouser.

Le travail de « pleine conscience » consiste justement à prêter attention à nos pensées spontanées afin qu’elles précèdent nos paroles et arrivent à leur destinataire le plus authentiquement possible.

Et si le fait de simplement penser un mot, avant qu’il ne devienne parole, lui donnait une réalité et une consistance singulière ? Essayons par exemple de penser au mot « calme » ! Ruminons le mentalement pendant un instant. Qu’est ce qui se produit en nous ? Laissons le agir comme une pâte à levain…et voyons ce qui se passe…

De temps en temps prenons un instant pour fabriquer des mots choisis pour les offrir à l’autrecomme une brassée de fleurs cueillies exprès pour elle ou pour lui !



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