Accompagner nos aînés dans le grand âge !

Un défi pour nous tous

Nous sommes dans l’air du temps où TOUT nous invite à prendre soin de nous-mêmes. C’est crucial et fort bien de se connaître mieux soi-même. Mais les années se déroulant nous sommes également confrontés à prendre soin de nos proches qui prennent de l’âge, parfois du grand âge.

Que nous soyons directement en relation avec un parent malade ou âgé, un.e ami.e seul.e ou simplement témoins, nous sommes tous concernés par le grand âge de nos aînés… Dans l’attente de notre propre grand âge ! Ne nous voilons pas la face, statistiquement nous avons quelque chance d’arriver à cette période de la vie.

La plupart du temps c’est la maturité de l’âge qui nous apporte cette sensibilité. Mais nous ne sommes pas tous sensibles de la même manière, ni touchés au même degré par les besoins des autres. Nous avons chacun.e de nous nos propres repères sur la question, avec ses fragilités et ses limites. Pourtant nous sommes ou serons concernés, un jour ou l’autre, jeunes ou moins jeunes, de près ou de loin par la finitude de la vie.

Comment pouvons-nous nous préparer à accompagner celles ou ceux qui nous ont accompagnés en d’autres temps ? Comment aider nos proches sur le chemin de la maladie, du handicap ou de la vieillesse ?

Commençons par nous souvenir que notre propre vie est incarnée dans un corps. Mon corps, une enveloppe faite de chair, d’os et de multiples organes qui fonctionnent en osmose, en harmonie avec mon mental, mon esprit et mon âme… mon homéostasie que je peux atteindre ou aider avec la Sophrologie… entre autres. Mais rappelons nous aussi que ce corps est né sans titre de garantie ou de perfection ou d’éternité. Notre corps a une durée de vie limitée, voire éphémère.
« Je ne suis qu’un piéton de passage sur cette terre. » a écrit Arthur Rimbaud

Si nous acceptons de regarder cette réalité de façon objective, sans peur ni angoisse, nous sommes prêt.es à envisager que nos proches soient eux aussi vulnérables et donc mortels.
ça c’est pour la théorie ! Mais qu’en est-il lorsque nous sommes devant l’inéluctable d’un proche ? Nous sommes des êtres faits de chair et de sentiments. Nous agissons et réagissons avec nos affects et nos émotions les plus enfouis, s’originant dans notre jeunesse, ceux qui dormaient tranquillement en attendant l’heure de l’a-dieu.

Que puis-je faire pour être au plus près, au plus juste de la personne dont la vie s’éloigne ?
Faire confiance à la personne concernée. Elle sait mieux que quiconque ce qui est bien pour elle.
Être vigilant à ce qui se passe autour d’elle. Remarquer s’il y a des signes de mauvais traitements, d’abus de faiblesse ou d’emprise.
Apprendre à l’écouter, simplement l’écouter parler, ou bien se taire. Sans porter de jugement, sans reproche ou remontrance et sans chercher à la corriger.
Si cela vous est possible, touchez, caressez les mains de la personne. La douceur du toucher est bienfaisante.
Prendre souvent des nouvelles, en présentiel ou par les ondes
Montrer des signes d’intérêt, même si nous connaissons déjà la teneur de l’échange à l’avance (ce n’est pas facile, mais faisable avec quelques bonnes respirations préparatrices !)
Partager notre expérience avec des ami.es ou avec d’autres personnes dans la même situation. Il existe des associations pour aider les accompagnant.es dans ce sens.

Alors nous avancerons, nous vieillirons bien ensemble,
sereinement, lucidement.
En nous racontant l’histoire qui nous rassure le mieux.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *