1) Je suis susceptible et je le sais !
J’interprète négativement et je me vexe pour un mot mal dit par l’autre et encore davantage lorsque c’est un proche qui parle.
Je prends pour une attaque personnelle une simple remarque.
Je me braque et je fais la tête.
2) Je suis hyper susceptible, hyper réactif.ve et j’en souffre et je fais souffrir autour de moi.
Je m’irrite au quart de tour et je réagis de façon excessive, voire violente.
Je me sens (souvent) agressé.e ou victime des autres …
Je réagis de façon imprévisible, épidermique, à fleur de peau et ça dégénère.
Que faire ?
Ces situations pénibles me nuisent d’abord à moi-même et peuvent générer de l’anxiété et la peur qu’à tout moment ça dérape. Ils vont accroître le phénomène de stress et la spirale descendante est enclenchée… Je peux m’aider en lisant la suite de l’article afin d’atténuer ce mal être qui survient de manière inopportune.
Le premier pas pour aller mieux est de reconnaître son hyper susceptibilité. Souvent on du mal à se voir ainsi, l’égo a sa fierté propre ! Le deuxième pas est de comprendre comment ça fonctionne.
La susceptibilité parle de moi, elle parle de mon passé et dit un manque de confiance en moi-même. Mais pas que !
La susceptibilité révèle une hyper sensibilité et la faculté de percevoir le monde avec plus de finesse, plus d’acuité que les autres personnes. C’est une qualité positive appréciable. Mais lorsque TOUT (presque tout) est considéré de manière rigoureuse et hyper sérieuse cela devient un trouble qui empêche une vie paisible. Si une réflexion anodine, banale est reçue et ressentie comme une agression, comme si une intention de nuire se cachait derrière, il faut prendre du recul pour comprendre ce qui se joue en moi (pas en l’autre). Cela est d’autant plus dur lorsque ces mots ou gestes proviennent d’une personne que nous connaissons bien… et pire que nous aimons !
Sur le coup la personne hyper sensible se sentira blessée et victime d’injustice. Et ça remonte souvent à plus loin. Cette fragilité peut venir d’un vécu et de ressentis douloureux, voire d’un traumatisme du passé plus ou moins proche, voire de l’enfance. La plupart du temps ils sont bien enfouis. On ne peut hélas pas rembobiner sa vie ni revivre son passé. Il nous faut vivre avec notre histoire les moments du présent.
Si la susceptibilité est devenu un mode de communication courant dans la relation il est nécessaire de se laisser accompagner et/ou d’entamer une analyse permettant de faire la part des choses entre ce qui a été refoulé et une réalité objective aveuglée par la blessure ou bien ce qui découle d’un orgueil mal placé ou d’une fierté excessive !?! A cause de ce douloureux ressenti d’injustice la personne hyper sensible se sentira dans son bon droit pour exiger réparation et qu’on l’aime à nouveau… quitte à en découdre jusqu’à la querelle. C’est un cercle infernal qui se met en place et qui entraîne dans la souffrance toutes les personnes concernées par l’évènement. C’est un mécanisme de défense classique (souvent inconscient) pour se protéger et en même temps il maintient la plaie bien ouverte, saignante par des ruminations qui génèrent encore davantage d’angoisse.
Dans les cas extrêmes lorsque la personne est installée dans ce syndrome elle a le sentiment que le monde extérieur lui veut du mal, qu’on est injuste avec elle. Elle perd son sens du discernement et peut devenir injuste à son tour et blesser l’autre et tyranniser ses proches ! C’est un cercle vicieux qui fait souffrir tout le monde !
Alors comment ne pas ressentir comme une attaque frontale, personnelle un geste, un mot maladroits ?
Vouloir se connaître mieux est le début du aller mieux.
Comment faire pour que mon enfant intérieur ne se sente plus blessé et agressé ? Pour regagner de la confiance en moi-même ?
Nous revenons toujours en encore à une de nos capacités essentielles : BIEN SE CONNAÎTRE SOI-MÊME pour prendre soin de son enfant intérieur. Car je mérite de l’aimer suffisamment (mon enfant intérieur) pour qu’on puisse m’aimer entièrement pour ce que je suis.
Pour faire cela il faut :
– Savoir lire ses émotions et prendre conscience de ses mécanismes de défense pour les adapter à la situation.
La Sophrologie et d’autres disciplines s’avèrent précieuses pour apprendre à repérer et accueillir nos émotions, toutes nos émotions !
– Savoir renoncer à une rencontre, décliner une invitation lorsque vous ne vous sentez pas prêt.e, fatigué.e ou stressé.e par avance.
– Travailler l’estime de soi. Lorsqu’on en manque, on met toute son énergie dans la quête de reconnaissance chez les autres et nous n’avons plus une vision juste de ce qui est beau et positif en soi et autour de soi.
– Travailler l’affirmation de soi : Mettez des mots sur ce qui vous vexe. Parlez en transparence avec la personne. Dites vos émotions. Jouez carte sur table.
– Ne pas répondre du tac au tac. Prendre le temps d’élaborer une réponse adéquate : « Je vais y réfléchir ».
– Sortir de la méfiance : Faire l’effort d’écouter ce que l’autre a à vous dire. Certaines remarques ou critiques sont constructives et peuvent aider à avancer.
– Développer votre charisme en développant votre créativité et votre intuition. Ainsi vous apportez quelque chose de positif à l’autre ou au groupe.
– N’ayez pas peur de vous tromper, tout le monde peut se tromper !)
– Essayer l’humour. Si vous connaissez vos interlocuteurs et leurs sens de la répartie, désamorcez la tension, prenez-les de court avec une blague (que vous aurez préparé à l’avance) !
Les 2 mots de la fin seront : NE PAS DRAMATISER et AGIR !
Que celui ou celle d’entre nous qui n’a jamais été susceptible lève la main !