Quand mon cerveau tourne en boucle ou déborde…

Parfois je me surprends à penser et à repenser et à re-repenser à quelque chose, à poursuivre une idée qui ne me quitte plus. Cela peut aller jusqu’à encombrer tout mon espace mental. Elle tourne dans ma tête de jour et encore davantage la nuit. On appelle ces pensées des ruminations mentales. Notre cerveau est simplement en surcharge mentale. Elles sont gênantes et peuvent tourner à l’obsession. Le fait d’y penser sans arrêt peut aller jusqu’à nous prendre le sommeil, voire l’appétit. C’est là que s’installe le début du trouble qui peut aller jusqu’à la dépression …espérons le, passagère.

Au début nous trouvons souvent des bonnes raisons pour justifier ces pensées répétitives qui viennent demeurer chez nous, dans notre tête ! Et c’est normal, notre cerveau n’a que cela à faire, brasser des idées, les mettre en relation et les connecter à d’autres tâches ! Bref notre cerveau fait son boulot !
Ces pensées (je n’évoque pas ici les ruminations liées à un traumatisme) qui sont souvent négatives, viennent habiter chez nous dès que nous cessons une activité et surtout au repos, elles font amie-amie de façon insidieuse avec nous ! Là il est grand temps de tirer la sonnette d’alarme !

Alors que faire qui soit à ma portée ?
Dès que je m’aperçois que mon cerveau ressasse et tourne en rond, cela peut prendre quelques jours et nuits jusqu’à ce que j’accepte que j’ai perdu le contrôle, je fais un arrêt. Je dis à voix haute STOP !
Et je me souviens que j’ai dans ma boite à outils un exercice qui marche ! Je sors mon bouclier anti ruminations ! Je mets en place l’exercice que j’ai répété des centaines de fois en séance : LE BALLON BLANC.

J’imagine un Ballon Blanc

Exercice du BALLON BLANC :
1- Je nomme en quelques mots la pensée intrusive, envahissante. Elle est souvent liée à une émotion précise. Je l’écris sur un morceau de papier.
Par exemple : « je ne te fais plus confiance » « je ne veux plus souffrir à cause de cela »  » je suis déçu.e par … » « je n’approuve pas ce qui s’est passé… » « je me sens impuissant.e… » … …
2- Je m’assois et je ferme les yeux. Je prends la phrase, le mot qui résume la situation et je me vois entrain de fourrer mon papier dans le Ballon Blanc. Je fais un double nœud pour fermer le ballon blanc.
3- Je me vois entrain d’ouvrir une fenêtre, je sens mes doigts qui se desserrent. Je lâche la ficelle.
4- Je regarde le Ballon Blanc qui s’éloigne de moi, au-dessus de ma tête. Il s’élève dans le ciel. Je l’accompagne, il rapetisse jusqu’à n’être plus qu’un petit point insignifiant.
5- Je prends un instant pour percevoir mon cerveau vidé… Comme c’est agréable de se sentir allégé.e ! Ne serait-ce que quelques minutes au début !

Dans les heures qui suivent, dès que je m’aperçois que la même pensée revient me déranger de façon insidieuse, souvent au détours d’un temps de répit ou bien la nuit, je refais de façon mécanique l’exercice...Aussi souvent que cela s’avère nécessaire j’enferme dans le ballon blanc ma phrase…. Parfois toutes les heures, pendant quelques jours ! Je n’ai pas peur de la répétition du geste !

Par la suite, il me suffira de dire le mot « BALLON BLANC » pour que mon cerveau se souvienne que ce n’est plus la peine de me présenter cette pensée indésirable …


Vous avez repris le contrôle du chemin de vos pensées !
BRAVO !

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